Le pouvoir des choses simples.

Le premier dessin que je me remémore est une xylographie datant du XVIe siècle. Cette pièce rare provient d’un ancien livre religieux, dont quelques pages en vieux français sont ornées de magnifiques xylographies. Je me souviens de l’excitation que j’ai ressentie en les découvrant dans une petite librairie à Lyon, située au bord du Rhône. Le prix était dérisoire, seulement 10 francs et 50 centimes pour un trésor aussi ancien, un véritable témoignage de l’art graphique de cette époque.

Le deuxième dessin est une eau-forte réalisée par Francisco José Goya y Lucientes, représentant un prisonnier courbé sous le poids de ses chaînes, une œuvre poignante de 1867. Cette gravure originale, exécutée à l’eau-forte et au burin sur du papier vergé, est un exemple frappant du talent de Goya. Je me rappelle avoir consulté les références de cette œuvre dans les catalogues de Harris et Delteil, où elle est respectivement numérotée 26 et 31. Bien que je ne me souvienne pas du prix exact, il est probable qu’elle ait coûté autour de 50 francs, un investissement pour une pièce d’art aussi significative.

Le troisième dessin est un portrait qui a été publié dans la revue « Art et Décorations », réalisé par le peintre français Laurens en 1856. Malheureusement, je ne connais pas beaucoup d’autres détails sur cette œuvre, si ce n’est qu’elle a eu l’honneur de figurer dans cette revue prestigieuse. Ce portrait m’a été offert par l’ancienne directrice de la revue, qui appréciait mes lectures, même si elle avouait ne rien comprendre à mon accent. Elle disait que ma voix l’apaisait et l’endormait. Cette femme était proche de figures intellectuelles comme Consuelo Suncin et Emmanuel Berl, et elle faisait partie d’un cercle vibrant d’idées et de créativité des années 60.

Pablo Neruda a intitulé sa biographie « J’avoue que j’ai vécu », un titre qui résonne avec une beauté profonde. Je me remémore ces cinq années passées à errer d’un lieu à un autre, animé par la quête de livres, d’illustrations, de peintures et de photographies sur le Guatemala. Mon objectif était de constituer une véritable banque de données sur tout ce qui avait été publié ou édité concernant ce pays de Mayas. Au fond de moi, je savais que cette recherche était aussi une exploration de mes propres expériences vécues. Et lors de cette poursuite j’ai trouvé tellement d’autres choses, d’autres chemins pour répondre a mes questions En réalité, nous sommes tous en quête de la vie, cherchant à comprendre et à découvrir ou nous, nous sommes perdus.

Luis Paraiso

El poder de las cosas simples

El primer dibujo que recuerdo es una xilografía del siglo XVI. Esta pieza rara proviene de un antiguo libro religioso, cuyas páginas en francés antiguo están adornadas con magníficas xilografías. Recuerdo la emoción que sentí al descubrirlos en una pequeña librería de Lyon, situada a orillas del rio Rhône. El precio era irrisorio, solo 10 francos y 50 céntimos por un tesoro tan antiguo, un verdadero testimonio del arte gráfico de aquella época.

El segundo dibujo es un aguafuerte realizado por Francisco José Goya y Lucientes, que representa a un prisionero curvado bajo el peso de sus cadenas, una obra conmovedora de 1867. Este grabado original, realizado a aguafuerte y buril sobre papel de seda, es un ejemplo llamativo del talento de Goya. Recuerdo haber consultado las referencias de esta obra en los catálogos de Harris y Delteil, donde está numerada respectivamente 26 y 31. Aunque no recuerdo el precio exacto, es probable que costara alrededor de 50 francos, una inversión para una pieza de arte tan significativa.

El tercer dibujo es un retrato publicado en la revista «Art et Décorations», realizado por el pintor francés Laurens en 1856. Desgraciadamente, no conozco muchos otros detalles sobre esta obra, salvo que tuvo el honor de figurar en esta prestigiosa revista. Este retrato me lo regaló la antigua directora de la revista, que apreciaba mis lecturas, aunque confesó no entender nada de mi acento. Decía que mi voz la tranquilizaba y la dormía. Esta mujer estaba muy unida a figuras intelectuales como Consuelo Suncin y Emmanuel Berl, y formaba parte de un vibrante círculo de ideas y creatividad de los años 60.

Pablo Neruda tituló su biografía «Confieso que he vivido», un título que resuena con una belleza profunda. Recuerdo esos cinco años de vagar de un lugar a otro, animado por la búsqueda de libros, ilustraciones, pinturas y fotografías sobre Guatemala. Mi objetivo era constituir una verdadera base de datos originales sobre todo lo que se había publicado o editado en relación con este país maya. En el fondo, sabía que esta búsqueda también era una exploración de mis propias experiencias. En esta búsqueda he encontrado tantas otras cosas, otros caminos para responder a mis preguntas En realidad, todos buscamos la vida, buscando entender y descubrir dónde estamos perdidos.

Luis

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